oi qui n'avait pas goût aux études, je me demandais bien ce que je pouvais foutre en médecine... C'était comme si je m'infligeais volontairement des tonnes et des tonnes de soucis et de prises de têtes. Soit j'étais un peu beaucoup maso ou bien j'étais complètement taré. 
C'était l'heure de déjeuner et j'avais mon plat de je ne sais quoi sur un côté de la table de la cafeteria et des papiers, des cours, des polycopiés, des livres, des cahiers me faisaient face. Moi, entre deux bouchées, je jonglais entre tout ça, notant des trucs sur le cahier, tout en faisant des recherches dans tous les documents à ma disposition. J'étais assez en retard dans mon travail alors si je pouvais m'avancer même dans ces conditions, pourquoi pas. 
Distraitement, je levais de temps en temps mes yeux de mon travail et c'est là que je vis cette fille qui me faisait de l’œil depuis un moment déjà. Je ne lui avais jamais parlé et je suis quasiment sûr qu'elle ne m'avait jamais vu de sa vie. Mais moi, je l'avais remarqué, elle était carrément belle et j'avais très très envie d'aller lui parler. De mon côté, je m'étais un peu renseigné sur elle mais pas au point d'en devenir un petit stalker, même si c'était un peu l'impression que ça donnait. Mais bon, entre nous je ne voyais pas du tout où était le mal là dedans. 

De loin, je regardais ses moindres faits et gestes sans même m'en cacher. Malheureusement, malgré la force de mon regard elle ne regarda pas dans ma direction. Je le vis s'installer à la table qui se trouvait juste à côté de moi et même si mon regard commençait à e faire insistant, toujours pas de réponse. 
Intérieurement ça me faisait marrer cette situation. Bon, soit, il était temps de prendre le taureau par les cornes. J'avais pleine confiance en moi alors, je me leva, m'étira rapidement et alla m'installer à la table de la belle demoiselle. Avec un petit sourire au coin et mon regard perçant, j'étais en face d'elle, mes coudes posés sur la table, les mains sur mon visage. 
C'était quasi sûr que ma technique d'approche était un peu effrayante mais au moins j'avais le mérite de tenter des trucs ! 
D'ailleurs, sa réaction en se fit pas attendre puisqu'elle m'interrogea indirectement sur le pourquoi du comment. 
Un truc sur le visage ? Ouais, tout à fait ! 

Ainsi, je hochais de la tête et tendit le bras pour retirer un cil imaginaire qui aurait atterri sur la pommette de la belle.  C'était du mytho, mais qu'importe, vive le contact physique ! 

Et aussi, quelque chose en toi me fascine, je ne saurais l'expliquer...

Je continuais de la fixer droit dans les yeux sans même avoir peur que mon regard insistent ne paraisse trop violent pour la coréenne. Elle pourrait me foutre un énorme vent que je ne lâcherai sûrement pas l'affaire...